Mutations NEK-1 dans la Sclérose latérale Amyotrophique de type familial

14-06-2016

Des Chercheurs Allemands ont identifié un nouveau gène -appelé NEK1- qui semble être responsable de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) de type familial. Des mutations avec perte de fonction de ce gène sont apparues plus fréquentes chez les patients SLA que dans les contrôles sains, d’après les observations publiées dans la revue « Brain ».

La SLA familial représente 5 à 10 pourcents de tous les cas de SLA, mais l’origine génétique de la maladie chez ces patients varie. Plus de 20 gènes différents ont été soupçonnés de provoquer la SLA. Une étude récente de patients SLA de type sporadique a signalé que des mutations ayant entraine la perte de fonction du NEK1 étaient également liées a la SLA, mais cette découverte ne présentait qu’une faible valeur statistique.

Les chercheurs de l’université d’Ulm en Allemagne ont décidé d’étudier la présence de ces mutations NEK1 chez 265 patients avec la forme héréditaire de SLA et 827 contrôles.

La présence des gènes SLA connus –SOD1 et C9orf72- a été exclue et tous les patients avaient au moins deux membres de leur famille souffrant de SLA.

L’étude, “ Mutations NEK1 dans la sclérose latérale amyotrophique de type familial, “ a démontré que des variations génétiques entrainant la perte de fonction étaient présentes dans 0,57 pourcent des patients SLA mais seulement 0,06 pourcent des patients du groupe contrôle. Ceci représentait 3 patients SLA et un patient contrôle porteurs des mutations, qui étaient toutes des mutations ponctuelles menant a un arrêt prématuré du processus de transformation du gène en protéine, résultant en protéines tronquées non fonctionnelles.

Ces 3 patients SLA avec mutation n’étaient pas porteurs d’autres gènes pouvant expliquer la présence de la SLA. L’identification d’un porteur sain montre que la présence de la mutation NEK1 dans une des copies du gène ne se traduit pas nécessairement par la maladie.

Les chercheurs ont également analysé les mutations sous la forme d’amino-acides de substitution. Ceux ci étaient présents chez 1,13 pourcent des patients et 0,6 pourcent du groupe contrôle, mais la différence n’était pas statistiquement significative.

Les résultats soutiennent l’idée que la présence d’une seule copie fonctionnelle du gène NEK1 est un facteur de la pathologie SLA. Toutefois, il semble probable que les effets d’un manque d’une copie de gène soient modifiés par d’autres facteurs génétiques ou environnementaux et protègent contre le développement de la maladie, permettant a certains porteurs de rester asymptomatiques.

Les auteurs concluent que NEK1 est un nouveau gène SLA, mais reconnaissent que ces résultats doivent être confirmés afin de renforcer les éléments de preuves.

 

Traduction : J. Rolland

Source : ALS News Today

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