Selon une étude, les facteurs génétiques favorisant la bonne santé cardio vasculaire pourraient accroitre le risque de la SLA

21-03-2017

Cardiovasculaire fitheid, lopen

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) pourrait être liée aux facteurs génétiques qui favorisent la bonne santé cardio vasculaire, selon une étude indiquant que les parents de malades SLA mouraient moins souvent de maladies cardio-vasculaires.

Les chercheurs ont signalé toutefois que ce n’est pas l’activité physique qui accroitrait le risque de la SLA.

L’étude, « exploration de l’hypothèse de la bonne condition physique dans la SLA : une étude démographique de contrôle des cas de la SLA selon les causes de mortalité et de durée de vie des parents. » publiée dans le Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry.

De nombreuses études ont remarqué que la plupart des patients SLA ne présentaient pas de problèmes de santé liés à un métabolisme anormal, comme l’obésité, une pression artérielle élevée, une maladie cardiaque, le diabète ou un AVC.

Une équipe de recherche du centre médical de l’université d’Utrecht avait également trouvé un lien entre les temps de loisirs et la SLA mais pas de lien entre l’activité physique professionnelle et la maladie. Cette découverte surprenante suggérait que les facteurs de style de vie liés à l’activité physique n’avaient pas d’impact sur le risque de contracter la SLA. Au contraire, les chercheurs faisaient l’hypothèse que des facteurs génétiques qui renforçaient les probabilités d’être actif physiquement ET de développer la SLA étaient en jeu.

Pour tester cette idée, les chercheurs ont recruté 487 patients SLA 1092 sujets contrôle dans une étude centrée non pas sur les patients mais sur leurs parents. Au moyen de questionnaires, ils ont rassemblé les informations sur les causes et dates de décès des parents.

Les maladies cardiovasculaires étaient plus fréquemment les causes de décès chez les sujets contrôle que chez les parents de malades SLA. Les chercheurs ont ajouté que la moindre incidence de mort cardiovasculaire des parents n’était pas liée à leur niveau d’activité physique durant leur vie.

Les chercheurs ont estimé qu’il y avait au moins trois façons d’expliquer leurs observations. La première possibilité serait que le profil génétique qui favorise la bonne santé physique pourrait accroitre le niveau d’activité physique, ce qui a sont tour accroitrait le risque de la SLA. Les chercheurs pensent ce scenario peu probable car ils n’ont pas trouvé de lien entre l’activité physique et la mort cardiovasculaire.

Une autre possibilité, celle qu’ils pensent la plus probable, est que certains gènes pourraient à la fois accroitre le risque de la SLA ET favoriser la bonne condition cardio vasculaire.

La troisième explication possible serait que la génétique, peut être en combinaison avec l’activité physique, pourrait activer des processus métaboliques. Cette activation pourrait favoriser la santé cardiovasculaire tout en accroissant le risque de la SLA.

Puisque ces explications ne sont que des théories, l’équipe déclare que ces corrélations doivent faire l’objet d’autres études dans l’avenir. « En résumé, après étude de l’hypothèse de bonne condition physique dans la pathogenèse de la SLA, nos découvertes apportent la preuve d’un mécanisme commun sous-jacent a un profil cardiovasculaire favorable et au risque de la SLA, » ont conclu les auteurs.

 

Traduction : J. Rolland

Source : ALS News Today

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