ALSA souhaite plus de clarté concernant la mort des cellules dans SLA

14-10-2005

Des chercheurs financés par ALSA apportent plus de clarté concernant la mort des cellules dans la SLA

Résumé: Une protéine mutante responsable de certains cas de SLA héréditaire forme un réseau dans les cellules qui empêche l’activité cellulaire vitale. Cette découverte devrait permettre aux chercheurs de développer de nouvelles méthodes de traitement.

Des chercheurs financés par ALSA ont publié leurs découvertes dans l’édition d’octobre du "Journal of Cell Biology". Elles jettent une nouvelle lumière sur les causes du dépérissement des cellules et sur ce qu’il y a peut-être moyen de faire pour arrêter ce processus.

Deux mutations différentes de la protéine qui se produisent dans certaines formes héréditaires de la SLA peuvent détruire les cellules cultivées en laboratoire. La cause est apparemment la production d’un réseau des protéines complexes qui enferme d’autres composantes cellulaires essentielles, empêchant celles-ci de quitter la cellule pour nettoyer les déchets.

Le Prof. Richard Morimoto et ses collègues ont cultivé des cellules pour imiter l’une ou l’autre mutation du gène SOD1. Différentes mutations dans ce gène ont un lien avec la SLA, et les souris qui ont été conçues avec ces gènes mutés présentent des symptômes qui ressemblent fort à ceux de la maladie humaine.

Le Prof. Lucie Bruijn, directeur scientifique, dit à ce sujet: "Il y a eu de nombreuses controverses quant au rôle que jouent les agrégats dans la SLA. Les études détaillées du Dr. Morimoto, qui ont observé la formation d’agrégats et de protéines associées, fournissent des preuves convaincantes qu’elles sont directement impliquées dans le processus de la mort des cellules."

Morimoto: "Nos études peuvent nous aider à mieux comprendre les événements qui se déroulent dans les cellules neutres qui expriment le mutant SOD1 et le rapport qu’il y a entre cette catégorie inhabituelle de structures agglutinées et la mort cellulaire.”

Chaque type de SOD1 muté a formé de telles agglutinations à l’intérieur des cellules cultivées en laboratoire. Celles-ci avaient tendance à s’agglutiner plutôt qu’à se disperser dans la cellule. Les chercheurs ont pu observer ces agglutinations en visualisant les cellules sous microscope. Ils ont conçu une enzyme mutée avec un marquage moléculaire qui apparaît sous un éclairage fluorescent.

Ils ont observé que d’autres petites protéines pouvaient se mouvoir librement, mais que les plus grandes, et surtout les protéasomes, qui essaient de transformer la protéine défaillante mais n’y parviennent pas, sont emprisonnées dans le réseau de SOD1 mutants agglutinés.

Les cellules qui forment manifestement des accumulations de SOD1 meurent dans la journée.

Ces détails cellulaires devraient permettre de mieux comprendre comment on peut interrompre le processus pathologique de la SLA, même chez les personnes sans antécédents familiaux. Il existe en effet des liens entre ces mutants SOD1 et quelques cas de la forme sporadique de la maladie.

Certains médicaments existants ou en cours de développement permettent d’augmenter les performances des protéasomes ou d’en interrompre l’agglutination. Les études financées par ALSA continueront d’examiner comment les agglutinations provoquent des dégâts en cas de SLA et de quelle façon on peut aider les cellules malades à lutter contre ces dégâts.

Source: www.alsa.org

 
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