Observer les changements précoces chez des souris SLA

29-05-2005

Des changements moteurs précoces chez des souris SLA ouvrent le chemin pour tester des médicaments potentiels

Roberta Friedman

Petit résumé : Les souris mutantes qui développent les symptômes de la SLA dans le laboratoire, manifestent un changement précoce et sutile dans la façon de marcher. Ceci pourrait aider les chercheurs à trouver de nouveaux traitements pour la SLA.

Dans un article publié en mai 2005 dans le magasine ‘Muscle and Nerve’, les chercheurs du Laboratoire Jackson, financé par l’ALSA, démontrent que les modèles souris SLA courent moins bien dans la roue, et ceci longtemps avant qu’on puisse apercevoir les symptômes visibles de la maladie. Cette perte précoce et sutile de la fonction motrice, pourrait constituer un aide pour les scientifiques pour mieux reconnaître les facteurs cruciaux de la SLA au début du processus pathologique, en faisant usage de souris qui modèlent la maladie.

Le test de la roue concernant la façon dont les souris courent, est simple, rapide et est enregistré par l’ordinateur. Ainsi, le test peut être utilisé en tant que moyen d’aide pour la thérapie.

Souvent les patients SLA ne sont pas diagnostiqués jusqu’au moment où les problèmes se manifestent clairement. Les nouveaux traitements ont les meilleurs effets lorsqu’on les applique aussi tôt que possible. Il faut trouver une thérapie qui, non seulement réprime la maladie, mais qui également empêche qu’il se développe des dégâts irréversibles, a dit Kevin Seburn, chercheur de l’étude.

Lucie Bruijn de l’ALSA, a souligné la valeur du système d’analyse de la roue pour les scientifiques. On ne l’utilise non seulement pour des souris, mais aussi pour les rats SLA, et on réfléchit à l’utiliser pour d’autres maladies neurodégénératives.

Seburn et ses collègues utilisent des souris qui manifestent des symptômes analogues à ceux de la SLA, il s’agit des soi-disants souris SOD1.

Les scientifiques introduisent le système d’analyse de la roue en tant que partie du programme de recherche financé par l’ALSA. Pour tester ce système, les chercheurs utilisaient des souris SLA qui avaient un changement génétique réduit. Ces souris manifestaient les changements similaires à ceux de la SLA, un mois plus tard que ne le faisaient les souris SOD1.

Malgré ce commencement ultérieur, les scientifiques peuvent observer les indications pathologiques dans un stade plus précoce que jamais chez des modèles souris SLA, et ceci grâce au système d’analyse de la roue. Jusqu’à présent, on ne constatait les premières pertes des fonctions chez des souris SOD1 qu’après 8 semaines. Maintenant on est capable d’apercevoir les premiers changements dans un stade plus précoce, lorsqu’on applique l’analyse de la roue aux plus jeunes souris SLA.

Le test de la roue démontre des changements dans la façon de courir, avant que les souris aient l’âge de 8 semaines. Les souris mutantes ont un pas plus long, ceci est clairement observable lorsqu’on regarde les images vidéo qui montrent le placement des pieds des souris lorsqu’ils courent dans la roue. Les prestations dans la roue des souris saines améliorent après chaque session. Il n’en va pas de même pour les souris mutantes.

Les scientifiques remarquent que le moment où surgissent les problèmes de roue, correpond aux premières indications de dégâts à la connexion entre le nerf et le muscle chez d’autres souris SLA.

Cette perte précoce des connexions entre nerf et muscle précède à la véritable perte des neurones moteurs. Les signes visibles de la maladie, comme des vibrations dans les membres de derrière, ne commencent qu’après des semaines, environ à l’âge de 20 semaines.

Ces résultats ajouteraient des caractéristiques de grande importance aux souris qui devraient modéler la SLA dans le laboratoire.

Source : www.alsa.org

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