La recherche sur le lien entre cerveau et maladies rares récompensée : le neurologue belge Pierre Vanderhaeghen reçoit le Prix Generet

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25-01-2021


La recherche sur le lien entre cerveau et maladies rares récompensée : le neurologue belge Pierre Vanderhaeghen reçoit le Prix Generet



Johanne Montay

Le Prix Generet est géré par la Fondation Roi Baudouin. Il récompense chaque année par un montant d’un million d’euros un chercheur ou une chercheuse de pointe pour ses travaux sur les maladies rares en Belgique. L’an dernier, c’est le neurologue Steven Laureys (Coma Science Group – Université et CHU de Liège), qui s’est vu remettre le Prix pour ses travaux de recherche sur les états de conscience altérée causés par de graves lésions cérébrales.

Ce prix 2021 est décerné au Professeur Pierre Vanderhaegen pour ses travaux de recherche consacrés au développement du cerveau et à ses anomalies. Pierre Vanderhaegen dirige le Laboratoire de Neurobiologie du Développement et des Cellules souches de la KULeuven et travaille également à l’ULB.

Une question de vitesse ?

Comment des anomalies se produisent dans le développement de notre cerveau ? Le professeur Vanderhaegen veut aider à comprendre comment naissent des maladies rares. Notre cerveau met une vingtaine d’années à être fonctionnel.

Pour étudier son développement, l’équipe a transplanté des cellules souches humaines dans le cerveau de souris. Elle a constaté que ces cellules cérébrales humaines conservent leur propre rythme de développement, très lent, et qu’elles s’intègrent fonctionnellement avec les cellules de souris. Donc, elles collaborent, sans devenir pour autant des cellules de souris.

De nombreuses maladies rares sont causées par des mutations génétiques qui entraînent des anomalies dans le développement cérébral. Celles-ci s’expriment par de (graves) déficiences mentales, de l’épilepsie, des symptômes du trouble de l’autisme, etc. 

Nous supposons que, pour un grand nombre d’entre elles, l’erreur est liée à la vitesse de développement : elles se développent trop lentement ou trop vite”, explique le Professeur Vanderhaeghen.  “Avec notre modèle animal, nous mettons de nouvelles possibilités à la disposition de la recherche au niveau cellulaire et moléculaire, ce qui n’est pas possible avec un scanner.

On ne peut pas encore prédire dans quel délai cela pourra déboucher sur de nouveaux traitements.

Source: RTBF

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