Le transport nucléaire dans la SLA et la dégénérescence lobaire fronto-temporale

06-09-2016

La SLA et la dégénérescence lobaire fronto-temporale sont deux bouts d’un spectre phénotypique de maladies invalidantes, implacablement progressives et finalement fatales. Une caractéristique clé des deux maladies est la présence de TDP-43 (encodé par TARDBP) ou FUS inclusions cytoplasmiques immunoréactives dans des cellules neuronales et gliales. Cette localisation fautive de protéines qui sont autrement surtout des protéines de liaison à l’ARN, implique une perturbation du transport nucléo-cytoplasmique comme un évènement possible dans la pathogenèse. Un transport nucléo-cytoplasmique affaibli a récemment aussi été associé avec une répétition étendue de l’hexanucléotide dans C9orf72, qui est la cause génétique la plus courante de la sclérose latérale amyotrophique et de la dégénérescence lobaire fronto-temporale, et mène à une accumulation d’inclusions TDP-43 cytoplasmiques. La mutation dans C9orf72 peut perturber le transport nucléo-cytoplasmique au niveau de la protéine C9ORF72, l’ARN avec répétition de hexanucléotide, et/ou des protéines répétées de dipeptide traduites de l’ARN avec répétition de hexanucléotide. Pour cette raison, ces défauts du transport nucléo-cytoplasmiques peuvent constituer le point commun des mécanismes sous-jacents des maladies dans des sous-types moléculaires différents de la sclérose latérale amyotrophique et de la dégénérescence lobaire fronto-temporale.

 

Traduction : Karel Lietaert

Source : Brain

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