Pesticides augmentent le risque de la SLA et potentiellement de la maladie d’Alzheimer

02-06-2016

(version abbrégée)

La plupart des scientifiques croient que ét les gènes ét l’environnement contribuent chacun à l’apparition des maladies neurodégénératives tard dans la vie. Cependant, des preuves solides des effets de l’environnement sont restés insaisissables. Des études épidémiologiques peuvent établir une corrélation entre l’exposition aux produits chimiques avec la neuro dégénérescence, mais manquent à démontrer des relations directes ou causales. Une étude récente estime que plus de 80 pour cent du risque de maladies chroniques vient d’expositions environnementales plutôt que génétiques et invitent les chercheurs à mesurer rigoureusement des expositions réelles dans les études d’association « exposome-wide » en comparant les échantillons biologiques des cas et des témoins (voir Rappaport, 2016). Deux articles récents décrivent de nouvelles approches qui renforcent les preuves d’un effet nocif des substances chimiques, notamment des pesticides, sur le cerveau. Dans la revue JAMA neurologie du 9 mai, des chercheurs dirigés par Eva Feldman et Stuart Batterman de l’Université du Michigan à Ann Arbor, ont signalé que les personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique avaient des niveaux plus élevés dans leur sang de plusieurs des substances toxiques durables, des toxines man-made, que les témoins et étaient aussi plus susceptibles d’avoir travaillé avec des pesticides. Les auteurs ont estimé que l’exposition aux pesticides accrût le risque de développer la SLA de plusieurs fois.

Les commentateurs trouvent ce document important et a apprécié l’inclusion de tests de sang comme une mesure objective de l’exposition. "Il était difficile d’établir clairement quels produits toxiques environnementaux pourraient être importants pour la SLA. Cela ajoute de l’importance à ce travail," a dit Freya Kamel de la National Institute of Environmental Health Sciences, Research Triangle Park, Caroline du Nord, à Alzforum. Robert Haley de l’Université du Texas Southwestern Medical Center, Dallas, était d’accord, en ajoutant, « Malheureusement, il y a trop peu d’études comme celle-ci ». La prochaine étape sera de reproduire les résultats dans des groupes plus larges, ont souligné les chercheurs.

 

Traduction : Ligue SLA: Anne

Source : The ALS Research Forum

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