Nouveau gène TP73 pourrait augmenter le risque de SLA : Étude

22-07-2021

La SLA est une maladie neurodégénérative rare et progressive qui affecte les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Le développement de la SLA peut être influencé par des facteurs à la fois génétiques et environnementaux.

Dans le cadre d'une étude récente, des chercheurs ont identifié un nouveau gène qui pourrait augmenter le risque de développer la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ce gène, appelé TP73, produit une protéine qui aide à réguler le cycle de vie d'une cellule. L'étude a été publiée dans la revue Neurology. Les chercheurs ont découvert que certaines personnes atteintes de SLA présentent des mutations dans ce gène et que ces mutations peuvent nuire au bon fonctionnement des cellules nerveuses. La SLA est une maladie neurodégénérative rare et progressive qui affecte les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Les personnes atteintes de SLA perdent la capacité d'initier et de contrôler les mouvements musculaires, ce qui aboutit souvent à une paralysie totale et au décès. Le développement de la SLA peut être influencé par des facteurs à la fois génétiques et environnementaux. Dans environ 15 % des cas, il s'agit d'une SLA familiale, ce qui signifie qu'une personne a plus d'un membre de sa famille qui est également atteint de la maladie. Les cas sans cause génétique connue sont appelés SLA sporadique.

« On ignore encore beaucoup de choses sur la génétique et les processus qui entraînent le développement de la SLA », a déclaré l'auteur de l'étude, Lynn B. Jorde, PhD, de l'Université de l'Utah à Salt Lake City. « Bien que les variantes génétiques connues soient des déterminants essentiels de 68 % des cas de SLA familiale, elles ne représentent que 17 % des cas de SLA sporadique. On estime toutefois que près de 61 % des cas de SLA sporadique sont influencés par des facteurs génétiques. Notre étude a permis d'identifier un nouveau facteur de risque génétique pour la SLA sporadique, à savoir des mutations rares du gène TP73. Nous avons également découvert que les mutations de ce gène affectent la fonction de la protéine et que la protéine créée par ce gène est nécessaire pour le bon fonctionnement des cellules nerveuses. »
Dans le cadre de l'étude, 87 personnes atteintes de SLA sporadique ont fourni des échantillons de sang. Les chercheurs ont utilisé une technique appelée séquençage de l'exome pour examiner les gènes codant pour les protéines de chaque participant. Dans ce groupe, les chercheurs ont découvert que cinq personnes présentaient des mutations rares du gène TP73. Les chercheurs ont ensuite examiné deux groupes supplémentaires de personnes atteintes de SLA sporadique, soit près de 2 900 personnes au total, et ont trouvé 19 autres personnes présentant des mutations rares du gène TP73. Lorsque les chercheurs ont examiné les gènes d'un groupe témoin de 324 personnes sans SLA, ils n'ont trouvé aucune mutation du gène TP73. En laboratoire, les chercheurs ont réalisé des expériences supplémentaires sur des cellules et ont constaté que les mutations du gène TP73 entraînaient une différenciation cellulaire anormale et une augmentation de la mort cellulaire. Ils ont également utilisé la technologie d'édition génétique CRISPR pour supprimer le gène TP73 et ont constaté que cela entraînait une altération du développement des cellules nerveuses, similaire à celle observée dans la SLA.

« Globalement, nos résultats suggèrent fortement que les mutations du gène TP73 augmentent le risque de SLA », explique Jorde. « Nos recherches indiquent que la mort cellulaire liée à ces mutations pourrait être un facteur de développement de la SLA. Grâce à cette découverte, les chercheurs disposent d'une nouvelle cible pour développer des traitements visant à ralentir, voire à arrêter, la progression de la SLA. »

Traduction : Emilie Poissonnier

Source : Timesnownews.com - Health

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