Droia collecte 170 millions pour la recherche sur les maladies génétiques

28-12-2020

Le capital-risqueur Droia autour de Luc Verelst lance un troisième fonds qui se concentrera sur les maladies génétiques. Il y a déjà 170 millions d'euros sur le compte bancaire.

Michael Sephiha

Luc VerelstLuc Verelst investit depuis des années dans la lutte contre le cancer. Avec son nouveau fonds, il vise les maladies génétiques. ©Photo News

Droia est l’enfant chéri de Luc Verelst. Il a fait carrière comme entrepreneur en bâtiment et a vendu son entreprise à l'âge de 45 ans pour environ 100 millions d'euros. Lorsque sa sœur a été diagnostiquée avec un cancer en 2008, il a trouvé une nouvelle vocation : réduire le nombre de personnes qui meurent du cancer et améliorer la qualité de vie des patients.

Avec son premier fonds Droia, Verelst a collecté 72 millions d'euros et le second a plus que doublé ce montant avec 164 millions d'euros. Ils visaient tous les deux des entreprises actives dans la recherche sur le cancer.

Entre-temps, un troisième fonds est également en cours de création, a entendu De Tijd et est confirmé par Droia. Mais alors que les deux précédents fonds Droia investissaient exclusivement dans l'oncologie, le nouveau fonds se concentrera sur les maladies génétiques telles que la mucoviscidose, l'hémophilie et la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD). La plupart des maladies génétiques sont encore incurables aujourd'hui, mais grâce aux récents développements scientifiques et technologiques, des percées majeures sont attendues dans les années à venir", explique Droia.

Une forte demande
Au départ, Droia, avec le nouveau fonds Droia Genetic Disease, visait un capital de 150 millions d'euros, mais vu la forte demande, celui-ci a déjà été porté à 170 millions d'euros. Il y a encore des discussions avec quelques nouveaux investisseurs institutionnels. Le montant final sera donc encore plus élevé.

L'argent vient pour 90 % d'investisseurs existants, dont Marc Coucke (ex-Omega Pharma), Urbain Vandeurzen (ex-Voka et LMS International), Emiel Lathouwers (ex-A.S. Adventure), Bart Verhaeghe (Club Bruges) et BNP Paribas Fortis Private Equity. Mais il y a aussi de nouveaux investisseurs à bord, tels que le gouvernement flamand (via PMV) et la KU Leuven. Toute une série de familles d'entrepreneurs se joignent également à l'aventure, dont les Van Waeyenberge (De Eik), Jan Toye (ex-Palm Breweries), Philippe Vlerick (UCO Textiles, KBC) et la famille Vandermarliere, qui a fait fortune dans l'industrie du tabac.

Comme les fonds précédents, Droia Genetic Disease investira au niveau mondial dans des entreprises biotechnologiques innovantes qui développent des médicaments contre des maladies mortelles et les aidera activement dans le processus de développement. Le nouveau fonds a déjà réalisé trois investissements. Il est entré dans le Quralis américain (qui se concentre sur la sclérose latérale amyotrophique ou SLA), le Vico Therapeutics néerlandais (maladie de Huntington) et le K5 Therapeutics belge (maladie d'Alzheimer).

Megadeal
Droia a déjà fini quelques accords réussis. Il y a deux ans, il a frappé un grand coup avec la vente de l'entreprise de biotechnologie belgo-britannique Tusk Therapeutics au géant pharmaceutique suisse Roche. Les Suisses ont immédiatement payé 70 millions d'euros, mais cela peut - en fonction des progrès réalisés dans l’enquête - aller jusqu'à 655 millions d'euros. Tusk Therapeutics travaille sur une thérapie qui provoque le système immunitaire à se retourner contre les cellules cancéreuses.

Le deuxième fonds Droia compte six entreprises dans son portefeuille. Deux d'entre eux, Frontier Medicines de San Francisco et Accent Therapeutics de Boston, ont conclu des partenariats stratégiques avec des géants pharmaceutiques internationaux au cours des derniers mois.

 

Traduction : E. Van Daele

Source : De Tijd

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