La douleur, l’anxiété et la dépression influencent-elles la qualité de vie pour les personnes ayant la sclérose latérale amyotrophique/maladie du motoneurone ? Une étude nationale réconciliant la littérature contradictoire antérieure

10-11-2019

TONIC study group

Résumé

Introduction
L’importance d’élucider la relation entre douleur, humeur et qualité de vie (QoL) chez les personnes ayant la sclérose latérale amyotrophique/maladie du motoneurone est évidente pour les cliniciens, néanmoins la littérature est limitée et inconsistante. Nous avons exploré la relation entre la douleur, la dépression, l’anxiété et la qualité de vie pour réconcilier les conclusions contrastantes antérieures et informer la recherche future et la pratique clinique.

Méthodes
Des résultats rapportés par les patients ont été obtenus dans le cadre des Trajectories of Outcomes in Neurological Conditions study (trajectoires de résultats dans l’étude des conditions neurologiques). Les échelles d’humeur et de qualité de vie ont subi l’analyse Rasch. Des coefficients de corrélation ont examiné la force d’association entre les variables d’intérêt. Un modèle de régression bivarié a été développé pour examiner les effets de douleur, de dépression et d’anxiété sur les domaines de la qualité de vie, aussi bien psychologique que physique.

Résultats

De 636 personnes avec la SLA, 69% a fait état de douleur, et de celles-ci la plupart avaient une douleur modérée. Sept pourcent (7%) des participants
dépassaient les seuils publiés pour dépression probable et 14% avaient une anxiété probable. La douleur, la dépression et l’anxiété ont toutes une influence sur la qualité de vie ; la dépression a un effet signifiant sur à la fois le domaine physique et psychologique de la qualité de vie, alors que la douleur affecte la qualité de vie physique et l’anxiété la qualité de vie psychologique.

Conclusions
Ces résultats démontrent l’importance d’exprimer la qualité de vie d’une façon conceptuelle appropriée, étant donné que ne pas tenir en compte la nature multidimensionnelle de la qualité de vie peut porter à négliger des nuances importantes. Les cliniciens doivent savoir que la douleur, tout comme la dépression et l’anxiété aggravent la qualité de vie dans leurs gammes, et pas seulement lorsque la douleur est sévère ou si l’anxiété ou la dépression atteignent le niveau méthodologique.

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : Springer Nature

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