Combattre la SLA avec l’esprit, les mains et le coeur

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14-10-2016

Grâce au soutien des Fonds pour l’Innovation du Programme Sandbox, MIT, une spin-off de l’Institut pour la Technologie du Massachussets crée une technologie de soutien pour les personnes atteintes de SLA.

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Des chercheurs, c’est-à-dire 4 personnes motivées : Bobby Forster, jeune patient SLA âgé de 27 ans, Dexter Ang, étudiant auprès de l’école Sloan de Management MIT et gradué en technologies mécaniques appliquées, David Cipoletta, ingénieur en robotique et Wenxin Feng, étudiant doctorant en interaction “homme-informatique” à l’Université de Boston, ont instauré un projet qui, en cas de succès, permettra aux personnes souffrant de SLA un meilleur contact avec le monde extérieur. Ang, inspiré par une remarque de la part de sa mère décédée récemment de SLA, eut l’idée d’établir un contact électronique entre d’une part les nerfs des personnes atteintes par la SLA à l’aide d’électromyographie ou de capteurs EMG et d’autre part un appareil permettant de convertir des impulsions nerveuses en commandes opérationnels.

En pratique, cela reviendrait à ce que des personnes souffrant de SLA portent des électrodes sur leurs mâchoires, leurs biceps ainsi que leurs cuisses. Les électrodes sont équipées de petits capteurs et transmettent des impulsions à un appareil largement compatible à une autre technologie soutenante.

Le nouvel équipement – sans fil et portable – doit permettre aux personnes souffrant de SLA de maîtriser toute une série d’objets tels un ordinateur, un téléphone ou une chaise roulante.

Récemment Pison Technology, la dénomination sous laquelle le projet court, a reçu 25 000 dollars des Fonds pour l’Innovation du Programme Sandbox, MIT.

Les progrès que Pison Technology a en tête ont un potentiel considérable. L’information des patients quant à la force nerveuse et musculaire devrait pouvoir être retracée d’une manière auparavant inimaginable. A partir de là, les neurologues devraient pouvoir retracer de quelle façon les muscles sont touchés et avoir un meilleur aperçu quant au progrès de la maladie. Tout aussi essentiel que les implications cliniques et la liberté que la technologie proposerait aux patients, est la disponibilité potentielle. Le système coûtera moins de 500 euros et cela constitue une entrave en moins eu quant à son applicabilité.

Un problème spécifiquement lié au stade précoce dans lequel se trouve la recherche à l’heure actuelle est de donner de la valeur probante au concept. Il faut admettre que personne pour ainsi dire dans le milieu médical s’est penché sur des signaux EMG de surface auprès des personnes atteintes de SLA. Le défi primordial est donc de démontrer la fiabilité constante des signaux reçus.

L’équipe de recherches espère pouvoir rapidement rassembler 300 000 dollars afin de continuer le recherches et le développement. Ensuite, ils prévoient de construire un prototype opérationnel pour la présentation à l’Association SLA. « C’est vraiment notre premier jalon ».

La Technologie Pison fonctionne à partir d’un principe de base tellement élémentaire évident: ce qui est important avant tout est la communication sur le plan humain. Toute personne atteinte de SLA, et non seulement une fraction de ce groupe, a besoin de moyens de communication. Les raisons pratiques parlent d’elles-mêmes et les raisons émotionnelles sont élocantes.

Fighting ALS with mind, hand, and heart

Résumé de la Ligue SLA

 

Traduction : Eric Kisbulck

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