Des chercheurs de Singapour élucident plus encore le mystère SLA dans un travail ouvrant de nouvelles voies

08-03-2019

Wang

Cela mènera le travail futur à ralentir la maladie de façon significative.

Après une étude éreintante de cinq années, un team de scientifiques de National University of Singapore (NUS) a découvert une nouvelle corrélation dans le mécanisme de la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA).

Une étude, conduite par le Dr. Ling Shuo-Chien de NUS Medicine, a révélé que des cellules voisines, connues comme oligodendrocytes, participent également dans la propagation de la maladie. Avant cette étude, on croyait généralement que la SLA affectait seulement les cellules motoneurones.

Ceci aidera les scientifiques à mieux comprendre la SLA, menant éventuellement à un traitement éventuel pour la maladie. Healthcare Asia a parlé avec le Dr. Ling pour mieux comprendre les nuances de son étude.

Healthcare Asia : Veuillez nous communiquer brièvement les trouvailles de votre étude. Quels étaient les défis que vous avez rencontrés ?

Dr. Ling : TDP-43 est la protéine pathologique caractéristique déterminante pour deux maladies neuro-dégénératives à déclenchement adulte qui se chevauchent, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la démence frontotemporale (DFT). Des protéinopathies TDP-43 sont également trouvées dans d’autres maladies neuro-dégénératives majeures, comme la maladie de Alzheimer, mettant en exergue le rôle pivot de TDP-43 dans le système nerveux. Curieusement, on trouve également des agrégats de TDP-43 dans les oligodendrocytes, qui procurent myélinisation et support métabolique pour les neurones.

Ici, nous démontrons, pour la première fois, que TDP-43 est indispensable de manière cellule autonome, pour le fonctionnement correct d’oligodendrocytes matures, en particulier, myélinisation et survie cellulaire.
Spécifiquement, la déplétion TDP-43 mène à la nécroptose induite par RIPK1 d’oligodendrocytes adultes et à la régulation négative de protéines myélines qui sont nécessaires pour la myélinisation, mais n’exerce pas de toxicités sur les motoneurones.

Healthcare Asia : Comment les patients et les hôpitaux peuvent-ils profiter des trouvailles ?

Dr. Ling : Étant donné la prévalence de TDP-43 protéinopathies en SLA/DFT, MA et un cerveau âgé, renforcer la fonction oligodendrocyte peut être considéré comme une intervention thérapeutique complémentaire pour SLA/DFT, MA et le déclin cognitif relaté à l’âge. Il est important de noter que la matière blanche antérieure est préférentiellement vulnérable à la dégradation dans l’âge et l’intégrité de la matière blanche négativement corrélée avec le déclin cognitif associé à l’âge en MA.

De plus, les patients DFT avec une variante risque dans le gène MOPB (protéine basique oligodendrocyte associée à la myéline) présentaient une dégénération de la matière blanche plus importante avec une durée de maladie plus courte. Singulièrement, des analyses d’association pangénomique récentes ont également identifié MOPB comme un facteur risque pour la SLA. Donc, vu la prévalence de protéinopathies TDP-43 dans SLA/DFT, MA et le cerveau âgé, renforcer la fonction oligodendrocyte peut être considéré comme une intervention thérapeutique additive pour SLA/DFT, MA et le déclin cognitif associé à l’âge. 

Healthcare Asia : Quelles sont les données actuelles sur la SLA à travers l’Asie et quels pays ont la meilleure chance de profiter de cette nouvelle information de votre étude ?

Dr. Ling : La prévalence de SLA en Asie est similaire à celle dans les États-Unis et en Europe, qui est d’environ 5 par 100.000 personnes (l’incidence serait d’environ 1-2 sur 100.000 personnes par année).
Etant donné que SLA est une maladie neuro-dégénérative avec déclenchement à l’âge adulte, la prévision de cas SLA augmentera de 70% vers 2040.

Healthcare Asia : Pouvez-vous nous dire pourquoi il y avait un intérêt particulier en SLA ?

Dr. Ling : SLA est une maladie neuro-dégénérative à progression rapide et létale qui tue typiquement les patients endéans 1-5 années à partir du diagnostic. Malheureusement, le médicament approuvé par FDA n’a pu étendre la durée de vie que de quelques mois. Etant donné la prévalence de protéinopathies TDP-43 en SLA/DFT, MA et le cerveau âgé, renforcer la fonction oligodendrocyte peut être considéré comme une intervention thérapeutique additive pour SLA/DFT, MA et le déclin cognitif relaté à l’âge.

Healthcare Asia : Allant de l’avant, comment les joueurs clés dans la scène des soins de santé peuvent-ils utiliser les trouvailles de cette étude en fournissant une guérison pour la SLA ?

Dr. Ling : Comme mentionné, étant donné la prévalence de protéinopathies TDP-43 en SLA/DFT, MA et le cerveau âgé, renforcer la fonction oligodendrocyte peut être considéré comme une intervention thérapeutique additive pour SLA/DFT, MA et le déclin cognitif relaté à l’âge.

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : Healthcare Asia

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