Aborder la fin de vie et ses corollaires

12-05-2011

Aborder la fin de vie et ses corollaires

Ce n’est jamais facile, quel que soit votre âge ou votre situation. Parler de la fin de vie est extraordinairement ardu, que ce soit l’épouse, le partenaire, l’enfant, l’ami ou vous qui y soyez confronté. Nous essayons tous de remettre au plus tard et au plus longtemps possible les conversations autour de ce sujet, or les experts affirment qu’en fait il est bien plus facile de l’aborder bien à temps, lorsque la fin semble encore très éloignée.

Et nous remettons ce sujet à plus tard par peur de la dépression pour soi ou pour les autres. Nous pouvons nous sentir incertains quant à la façon de répondre aux questions sensibles. Certains craignent que le fait de parler de la mort ne détruise les derniers espoirs. Parfois les médecins évitent de s’avancer sur le sujet, quant aux proches, ils ont le sentiment de protéger l’être cher en encourageant le personnel soignant, les prestataires de soins, les amis et la famille à ne parler que de “choses réjouissantes.”

Cependant des études indiquent que parler de la mort n’entraînerait pas de dépression, bien que l’on puisse ressentir du chagrin, ce qui est un processus normal et sain. L’éviction du sujet aurait tendance à  entretenir isolement et solitude.

En fait, l’essentiel est de s’en tenir, pour toute conversation, à ce que l’on sait de la personne et de ses exigences. Certains souhaitent être informés en détails sur la fin de vie et ont besoin d’y être préparés en douceur. Ou veulent écrire ou enregistrer des pensées ou conseils pour l’avenir. D’autres veulent avant tout assurer la sécurité économique et la stabilité pour leurs amis et leur famille. Enfin certains préfèrent éviter ou nier. Cela varie d’un individu à l’autre, du moment et de l’état d’esprit.

L’une des discussion les plus compliquées à tenir concerne les options et préférences de soins se rapportant de près à la mort. On parle aussi de “Prévision de soins futurs,” cela englobe également le survol des options de soins médicaux et palliatifs. Mais aussi de s’occuper des dispositions futures et autres documents légaux, ou la mise sous tutelle pour les soins de santé. Les soignants et la famille devraient être avisés de la façon dont les patients sont prêts à se battre et de la manière dont ils souhaiteraient voir traiter les situations qui pourraient survenir. L’idéal serait qu’un médecin ou une infirmière des soins palliatifs engage la première discussion concernant la prévision des soins futurs. Les buts, valeurs et convictions personnelles ainsi que les situations qu’ils trouveraient intolérables doivent impérativement être abordés. Aussi il conviendrait de refaire le point après un certain temps.

Enfin, il y a bon nombre de sources d’informations disponibles et susceptible de procurer les perspectives et données nécessaires. Toutefois, comme en conviennent les experts, rien ne remplace la discussion et le dialogue, et la largeur d’esprit pour se confronter aux angoisses et aux espoirs lies à la perspective de notre propre mort ou à celle de nos proches.

 

Traduction : Estelle

Source : The Exchange

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